« Quand chaque homme cherche le plus ce qui lui est utile à lui-même, alors les hommes sont le plus utiles les uns aux autres »

Spinoza

1632-1677, philosophe néerlandais

ETHIQUES 3, 1964, Flammarion.

Un oiseau noir en littérature

Il est légitime de se demander de qui est bon pour soi. Cette posture est éloignée de tout narcissisme tant il est clair que l’humain partage cette quête indépendamment de son statut. Il est même sain de porter attention à ce qui ne nous nuit pas et ce principe excède la simple considération de son simple bien-être. C’est la preuve que nous sommes conscients de notre appartenance à l’humanité et en tant que telle, cette recherche est la même pour tous. Paradoxalement, elle nous porte vers autrui. Dans le lien à l’autre, nous amplifions nos capacités à dépasser notre zone de confort ou d’incertitude pour regarder largement et bien au-delà.

Un oiseau noir en littérature

Nous rendant utiles les uns pour les autres, nous gagnons en détermination. La singularité de chacun se trouve mue par un vaste mouvement de compassion puisque le désir premier de l’homme est d’éloigner de lui la souffrance. L’universalité de cette quête est de telle nature qu’elle nous oblige à considérer l’autre comme un allié et un vecteur essentiel à la qualité de l’existence entre les hommes au-delà des cultures. 

La nôtre est la leur et c’est par le lien, propice à l’engagement actif, que nous pouvons espérer trouver les germes d’une co-fraternité en marche vers l’avenir.