Un oiseau noir en littérature
Un oiseau noir en littérature
Un oiseau noir en littérature

 

 Bonnard est  le peintre de la lumière, qui ne doit rien aux artistes Impressionnistes de l’époque et qui n’a pas fait école. Il peint par aplats plus ou moins grands de couleurs très vives qui laissent parfois l’impression d’un certain désordre. La couleur submerge le sujet qui à son tour est absorbé par l’extérieur. Pourtant peintre de l’intime , Bonnard ne peint pas d’espace clos. La nature envahit , du moins par la couleur ou la lumière la scène qui l’inspire : souvent Marthe, modèle et épouse qu’il ne cesse de peindre jusqu’à sa mort.

La peinture du bonheur se meut alors en expression du malheur, celui du temps qui passe, de la guerre, de la perte de Marthe, modèle indéfiniment saisi à sa toilette , au bain, le plus souvent de dos jusqu’à ce tableau qui la célèbre comme au-delà de la mort – » grande baignoire  » (nu), corps qui se fond avec son contenant.

A la recherche de la lumière idéale , il voyage au cours de la première partie de sa vie d’artiste mais ne séjourne jamais longtemps. Puis la méditerranée lui offre une intensité chromatique dont il s’empare. C’est alors dans l’excès des contrastes mis en peinture que l’oeil du spectateur est happé par le lieu domestique d’abord pour se prolonger dans le jardin qui envahit l’espace  du tableau . Le télescopage est étrange puisque les paramètres composent l’espace entre harmonie et énergie