Un oiseau noir en littérature

En ces temps où les équilibres environnementaux sont plus que jamais menacés, nous sommes appelés par les évènements que nous subissons, à repenser l’idée même de gestion du Vivant. Ce questionnement éthique s’applique autant à la planète qu’à l’humanité dans une commune mesure pourrait-on dire. On ne peut en effet penser soi et autrui sans le milieu dans lequel nous évoluons. Sauver la planète ne peut s’envisager sans consacrer un pan entier de la réflexion à l’humanité qui la compose pour partie.

On parle encore peu de ce mouvement pragmatique le « Planetary Health », courant médical et scientifique dont la préoccupation première est « la santé planétaire «, santé qui intègre l’homme à son milieu.

Ce mouvement réunit des scientifiques du plus haut niveau qui travaillent à la compréhension de l’interdépendance entre les humains et l’écosystème terrestre.  Les investigations de ces chercheurs posent le principe d’une nécessaire intégration de nos actions pour l’homme dans l’environnement. Prendre soin de l’homme ne peut se comprendre sans le soin porté à la Nature et réciproquement. Ce courant essentiellement initié par des scientifiques volontairement coupés du mouvement politique et idéologique écologique souhaite « se hisser à une vue d’ensemble ».

Un oiseau noir en littérature

Piloter le système Terre

D’ici 2050, il nous faudra relever le défi de nourrir convenablement 9 à 10 milliards d’’individus dans le monde dans un contexte de réchauffement avéré et préoccupant du climat.  Piloter l’avenir impose de mutualiser les moyens mis en œuvre afin de préserver un écosystème dont l’homme a besoin pour survivre. Les progrès de la médecine moderne seraient alors anéantis si les limites « planétaires « étaient transgressées. La vie sur notre planète ne serait alors plus supportable puisque tout est lié par un effet en chaîne. Admettre que la santé humaine est dépendante de celle de la planète est donc crucial et doit orienter les projets d’avenir.

 

Le » chauffage du climat »

Toutes sortes de maladies tropicales sont en train de s’étendre et le réchauffement produit des conséquences sur l’alimentation elle-même. Le riz , le blé poussent certes plus vite en raison d’un air plus riche en dioxyde de carbone,  mais le réchauffement produit des effets pervers .La plante s’appauvrit en nutriments et les populations des pays » les plus exposés au réchauffement souffrent déjà de carences » : Carence en zinc, en fer,  en vitamine B mais aussi carence en vitamine A du fait de la destruction quasi-totale des pollinisateurs naturels.

 

Pour se prémunir de ce risque, nous devons, selon ces chercheurs , collecter «  des informations sanitaires et démographiques sur ces régions ». Cela entraîne un défi politique majeur certes, car la planète est composée de multiples coutumes alimentaires et autres. Les paradigmes sont très différents selon que l’on vit en Occident ou en Asie. Nous nous heurtons donc à un dilemme que nous ne risquons pas de résoudre dans l’immédiat. Comment mener ce projet pourtant très intéressant d’une » planetary health », alors que nos démocraties occidentales  risquent de s’affaiblir  par manque de cohésion ? Plus encore, quand des régimes comme la Chine s’en sortent plutôt mieux que les pays Occidentaux.

Il faut espérer dans la capacité des états à dépasser leurs différents et mutualiser les actions pour une optique globale de préservation du Vivant.

 

François Bunuel eut l’excellente idée au coeur de cette période de confinement de reprogrammer sa grande librairie qu’il avait consacré à François Cheng. Nous y troûvames la raison de nous réjouir de la vie et celle de nous émouvoir face à la vie.
Dans nos existences confinées, quelle joie de réanchanter le temps d’une conversation dense notre disposition à nous émouvoir de la beauté partout où elle se trouve.
Un oiseau noir en littérature