» Ce printemps dans ma cabane
Absolument rien
Absolument tout. »
Haïku de Kobayashi Issa
Simplifier sa vie est paradoxalement le plus sûr chemin de l’enrichir.
Rien n’est nécessaire que soi-même, un peu d’imagination pour grandir en humanité, en compassion, en sobriété aussi puisque les branches qui composent la cabane à vivre sont issues de la nature même . Cet habitat ici suffit pour se sentir exister au plus près de la nature, l’y incorporant dans un espace qui abrite et qui éclaire .
Il est l’origine d’une « sobriété heureuse « pour reprendre la belle expression de Pierre Rhabbi. Rien n’advient , et en même temps tout advient puisque c’est dans ce paradoxe que les contraires entrent en correspondance. Là est le luxe véritable, loin des acquisitions matérielles qui bercent l’individu d’illusions sur le sens et la réussite de sa vie.
La cabane comme espace régénérant.
La cabane est le symbole non de l’appropriation de la nature par l’homme mais d’une intégration de l’homme au sein de la nature, favorisant l’éveil et la résonance entre soi et le monde. Ce point d’équilibre et de ressourcement fait coexister la conscience précieuse du présent et celle de l’impermanence de toutes choses.
» Tout et rien » coexistent dans un « absolu », dans ce mouvement qui permet au poète de se décentrer de lui-même en s’immergeant dans la Nature. En rendant signifiant le détail de la cabane, le poème se charge d’une richesse inestimable, ouvrant des perspectives indicibles.
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