avril, avril 2020.
Le printemps a lieu sans nous, dans les jardins, au bord des lacs,. Nous ne pouvons humer à pleins poumons les odeurs de l’aube. Nous sommes contraints de les imaginer pour composer ce lieu intime qui échappe au temps réel qui lui s’écoule au rythme des malades et des morts. Nous avons besoin plus que jamais de notre imagination pour redéfinir les contours d’une journée confinée.
Les bergeronnettes sont au soin des nids.
La lumière prend la force du soleil après l’averse et la feuille presque verte irradie, stupéfaite arrêtée dans sa course vers l’après .
Un mois de mai semblable à la parure des roses, présage du temps qui fait fâner les fleurs et mûrir les fruits de l’été.
Le printemps inspire les poètes qui voient naître aux aurores la sympathie d’un jour recommencé. L’écriture surgit de la pierre simplement livrée au vent d’Est . L’assemblage des images ressasse le retour des parfums de roses . La pluie légère traverse le ciel , les violettes s’engouffrent dans le sillage des heures. Pur mystère que ces glycines en fleurs . Dérives, infinies dérives dans le chemin qui nous dédie la fronde des peupliers .





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